Virus hivernaux : les enjeux de santé
Grippe, gastro-entérite et bronchiolite sont les principales infections dues à des virus hivernaux. Ces trois pathologies affectent des millions de personnes chaque année et impactent fortement les structures de soins au cours de l’hiver. L’un des enjeux pour Santé publique France est de réduire le risque de contamination.
Quels sont les virus de l’hiver ?
En hiver, de nombreux virus sont présents. Les virus respiratoires sont responsables des rhumes, des rhinopharyngites, des grippes saisonnières, des bronchites et des bronchiolites chez l’enfant. De leur côté, les virus responsables de gastro-entérites, le plus souvent appelés « rotavirus » et « norovirus ».
Comment se transmettent ces virus saisonniers ?
La transmission des virus saisonniers de l’hiver a lieu via différents vecteurs :
- Les gouttelettes chargées de virus émises lors de toux, d’éternuements (qui restent en suspension dans l’air) ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus respiratoire
- Le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre personne (par exemple en se serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade
Quelles sont les conséquences sanitaires de ces virus ?
Les principales maladies virales hivernales sont la grippe, la gastro-entérite et la bronchiolite. Chacune de ces infections à une symptomatologie propre. Habituellement, la grippe apparaît brutalement sous la forme d’une forte fièvre, de courbatures, de maux de tête, de fatigue intense, d’un malaise général et de symptômes respiratoires (toux sèche, nez qui coule). La maladie dure environ une semaine, mais une fatigue est fréquemment ressentie pendant les trois ou quatre semaines suivantes. Une toux sèche peut persister durant deux semaines.
La grippe est souvent considérée comme une maladie peu dangereuse. Ce qui est le plus souvent le cas lorsqu’elle touche des patients jeunes en parfaite santé. Mais la grippe peut être grave, voire mortelle, en particulier chez les personnes fragiles, comme les personnes âgées, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité ou encore les nourrissons. Des complications peuvent alors apparaître, telles que :
- une infection pulmonaire grave(pneumonie virale ou bactérienne) ;
- une aggravation d’une maladie chronique déjà existante (diabète, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque, maladie rénale chronique, mucoviscidose, etc.)
La bronchiolite est due à un virus qui touche les poumons et provoque un gonflement des bronchioles (les plus petites bronches) des enfants de moins de 2 ans. Ce virus est très fréquent et très contagieux. Les bronchioles des nourrissons sont plus petites que chez l’enfant et l’adulte. Si le nourrisson attrape le virus, il y a donc plus de risque que le gonflement de ses bronchioles empêche l’air de passer.
D’autres virus hivernaux comme un simple rhume de l’enfant ou de l’adulte peut également déclencher une bronchiolite chez le nourrisson. La maladie débute généralement par un rhume et une toux, puis l’enfant est gêné pour respirer et il peut présenter des difficultés pour boire et manger. Les quintes de toux sont très fréquentes et peuvent s’accompagner de sifflements.
La gastro-entérite est une inflammation du tube digestif, le plus souvent due à des virus appelés « rotavirus » et « norovirus ». Elle peut entraîner des nausées, une perte d’appétit, des vomissements, des crampes abdominales, des diarrhées importantes (selles molles ou liquides, au moins trois fois par jour), de la déshydratation, de la fièvre, une grande fatigue et des maux de tête. Ces virus sont fréquents et très contagieux. Les enfants de moins de 5 ans, et notamment les nourrissons, sont très sensibles à la gastro-entérite : plus l’enfant est jeune, plus le risque de déshydratation est important (perte d’eau par les selles et les vomissements). Les personnes âgées et les personnes ayant une maladie chronique ont aussi plus de risque d’être déshydratées.
Comment se prémunir des virus de l’hiver ?
Pour réduire les risques de contamination par un virus hivernal, il est recommandé d’adopter quatre gestes barrières :
- Porter un masque jetable en cas de contact avec des personnes âgées, des bébés, des personnes qui ont une maladie chronique ou des femmes enceintes. Il est recommandé de porter un masque jetable dès l’apparition des premiers signes (fièvre, toux, éternuement).
- Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon (de préférence liquide) pendant 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les poignets et entre les doigts. Après le lavage, il est conseillé de se sécher les mains avec une serviette propre ou à l’air libre. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la mesure d’hygiène la plus importante pour prévenir la transmission des infections. Il est vivement conseillé de se laver les mains le plus régulièrement possible, notamment à des moments considérés comme essentiels :
- avant et après s’être occupé d’un bébé
- après avoir rendu visite à une personne malade
- avant de préparer les repas, de les servir ou de manger
- après s’être mouché, avoir toussé ou éternué
- après chaque sortie à l’extérieur
- après avoir pris les transports en commun (bus, car, train, métro), en arrivant au bureau ou chez soi
- après être allé aux toilettes.
L’usage des solutions hydro-alcooliques (SHA) est efficace pour éliminer de nombreux microbes transmissibles, mais ne l’est pas contre tous les germes. Elles sont à utiliser sur des mains visiblement non souillées car elles désinfectent mais n’enlèvent pas les saletés sur les mains.
- Utiliser un mouchoir à usage unique pour se moucher, le jeter à la poubelle puis de se laver les mains. A la maison, une poubelle fermée par un couvercle est préférable
- Éternuer ou tousser dans le pli du coude. En se couvrant la bouche et le nez avec la main, les microbes déposés sur la main peuvent se transmettre à d’autres personnes, en se serrant la main ou en touchant un objet. Si ce n’est pas possible (ex : enfant tenu dans les bras), il est recommandé de se couvrir la bouche avec un mouchoir à usage unique, de le jeter puis de se laver les mains. Après avoir toussé ou éternué dans ses mains, il faut se laver les mains dès que possible pour ne pas contaminer des personnes ou des objets.
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