Le 4 mars est dédié à la Journée mondiale de l’obésité. Cette journée, qui s’inscrit dans un cadre mondial, vise à unir les efforts des différents acteurs pour combattre ce fléau.
La Journée mondiale de l’obésité est l’occasion de sensibiliser la population à cette problématique et de promouvoir des comportements et des politiques favorables à la prévention et à la prise en charge de l’obésité.
L’obésité est un problème de santé publique de plus en plus préoccupant, avec une prévalence croissante dans de nombreux pays.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) apporte son soutien aux états membres dans la mise en œuvre de ces mesures, soulignant l’urgence d’agir face à cette problématique de santé publique.
La résolution adoptée en 2013 par les 192 états membres de l’organisation témoigne de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour contrer cette épidémie. Ces mesures incluent la réduction de la quantité de sucres dans les boissons non alcoolisées, l’amélioration de l’étiquetage des aliments industriels, la suppression des acides gras de l’industrie agroalimentaire, la diminution de la quantité de sel dans les plats préparés, ainsi que la taxation des produits néfastes pour la santé.
L’obésité est une condition médicale caractérisée par un excès de graisse corporelle pouvant entraîner des répercussions négatives sur la santé. Elle est généralement déterminée par l’indice de masse corporelle (IMC), qui est calculé en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (IMC = poids / taille2).
Un IMC égal ou supérieur à 30 est généralement considéré comme un seuil indiquant l’obésité. Cependant, l’obésité ne se limite pas simplement à un surplus de poids, elle implique également une distribution anormale de la graisse corporelle, notamment une accumulation excessive de graisse autour de la taille et de l’abdomen.
Selon une étude sur la charge mondiale de morbidité de 2017, plus de 4 millions de personnes décèdent chaque année des complications liées au surpoids ou à l’obésité, illustrant l’ampleur de ce problème.
Les statistiques alarmantes montrent une augmentation constante du surpoids et de l’obésité chez les adultes et les enfants. Entre 1975 et 2016, la prévalence chez les enfants et les adolescents de 5 à 19 ans a quadruplé, passant de 4 % à 18 % à l’échelle mondiale.
Le surpoids et l’obésité se propagent rapidement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier dans les zones urbaines, nécessitant des stratégies adaptées à différents contextes socioculturels.
La majorité des enfants en surpoids ou obèses résident dans les pays en développement, où la progression de ces conditions dépasse de plus de 30 % celle des pays développés. Cette disparité souligne l’importance d’adopter des approches inclusives pour lutter contre l’obésité à l’échelle mondiale.
Le problème du surpoids et de l’obésité en France est alarmant, touchant désormais près d’un adulte sur deux. Selon les résultats de l’étude Esteban de 2015, le surpoids affectait 49 % des adultes, avec une prévalence plus élevée chez les hommes (54 %) que chez les femmes (44 %). Environ 8.5 millions d’adultes sont atteints d’obésité.
Il est également inquiétant de constater que l’obésité est devenue plus fréquente chez les jeunes. Entre 1997 et 2020, le pourcentage d’adultes obèses a doublé pour atteindre 17 %. Cette augmentation est plus prononcée chez les jeunes adultes, avec une multiplication par plus de quatre chez les 18-24 ans et par près de trois chez les 25-34 ans.
La répartition de l’obésité n’est pas uniforme à travers le pays, avec des taux plus élevés dans le Nord et le Nord-Est de la France, dépassant les 20 %. En revanche, les régions d’Île-de-France et des Pays de la Loire enregistrent les taux les plus bas, inférieurs à 14,5 %.
L’obésité est un problème de santé complexe résultant de multiples facteurs, notamment des changements dans les habitudes de vie, l’alimentation et le niveau d’activité physique.
Lorsqu’il y a un déséquilibre entre les calories consommées et celles dépensées, une prise de poids peut survenir. Cela se produit lorsque l’apport calorique de l’alimentation est excessif, avec une préférence pour les aliments riches en matières grasses et en sucres, les grandes portions et la consommation d’alcool. Parallèlement, un manque d’activité physique, qu’il s’agisse d’une inactivité générale ou d’une sédentarité accrue, contribue également à ce déséquilibre.
Au fil du temps, cet excès d’énergie se traduit par une augmentation du tissu adipeux, où les cellules graisseuses, appelées adipocytes, se remplissent de lipides. La masse grasse augmente progressivement, entraînant une augmentation du poids corporel.
Dans certains cas, des facteurs psychologiques peuvent également jouer un rôle dans la prise de poids, tels que les troubles du comportement alimentaire, les périodes de stress ou de détresse, la dépression et l’anxiété. De plus, des troubles du sommeil, ou le sevrage tabagique sans accompagnement peuvent aggraver le problème.
Des facteurs génétiques peuvent également prédisposer certaines personnes à l’obésité, notamment les enfants ayant des parents obèses. De surcroit, des maladies génétiques rares peuvent également être associées à l’obésité.
Certaines périodes de la vie, comme la grossesse et la ménopause, ainsi que certaines maladies ou la prise de médicaments spécifiques, peuvent contribuer à la prise de poids.
L’obésité représente bien plus que des préoccupations esthétiques. Cette maladie est étroitement liée à une multitude de problèmes de santé et peut sérieusement affecter la qualité de vie.
Les individus en surpoids ou obèses sont plus exposés aux maladies cardiovasculaires, incluant :
Les individus en surpoids ou obèses sont également plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques telles que :
L’obésité est associée à un risque accru de divers types de cancer, notamment ceux du sein, de l’endomètre, de l’ovaire, de l’œsophage, du pancréas, du côlon, du rectum, du rein, et de la prostate. De plus, elle peut aggraver l’évolution et augmenter le risque de récidive après un traitement contre le cancer.
Outre les implications physiques, l’obésité peut avoir un impact significatif sur la santé mentale. Les individus en surpoids ou obèses peuvent éprouver des problèmes d’estime de soi, subir des discriminations, et souffrir de troubles psychologiques tels que la dépression et l’anxiété.
La Journée mondiale de l’obésité représente une opportunité précieuse de sensibiliser le public à cette problématique de santé majeure et de mobiliser les efforts pour lutter contre cette épidémie mondiale. En unissant nos forces, en mettant en œuvre des politiques efficaces et en encourageant des comportements sains, nous pouvons espérer inverser la tendance croissante de l’obésité et réduire son fardeau sur la santé publique. Il est impératif de poursuivre nos efforts de sensibilisation, de prévention et de prise en charge de l’obésité afin d’améliorer la qualité de vie de millions de personnes et de construire un avenir plus sain pour les générations à venir.
En unissant nos efforts, nous pouvons contribuer à réduire l’impact de cette maladie sur la santé publique et à améliorer la qualité de vie de millions de personnes à travers le monde.
