Journée mondiale de l’hygiène menstruelle
Qu’est-ce que la journée mondiale de l’hygiène menstruelle ?
La journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée chaque année le 28 mai, met en lumière l’importance d’un accès universel à des protections hygiéniques sûres et abordables. Cette journée vise à informer sur les bonnes pratiques d’hygiène menstruelle et à combattre les tabous associés à la menstruation.
Quelle est la signification du 28 mai ?
Le choix du 28 mai pour marquer cette journée n’est pas anodin : le 28 symbolise la durée moyenne d’un cycle menstruel, tandis que mai, étant le cinquième mois de l’année, représente la durée moyenne des menstruations, qui est de cinq jours. Une date pleine de sens qui souligne l’importance de cette périodicité naturelle dans la vie des femmes.
Des millions de femmes dans le monde n’ont pas accès à des produits de base tels que des tampons, des serviettes hygiéniques ou des coupes menstruelles, ce qui affecte leur santé et leur inclusion dans la société.
L’utilisation de produits inadéquats peut entraîner des infections et des complications de santé graves, notamment des irritations des muqueuses et des risques accrus de syndrome de choc toxique.
La journée mondiale de l’hygiène menstruelle encourage également l’adoption de produits réutilisables comme les culottes et les coupes menstruelles, qui sont plus écologiques et économiques. Elle souligne l’importance de l’éducation menstruelle dès les premières règles pour briser le cycle de la précarité et de l’ignorance.
Pourquoi l’accès aux produits hygiéniques est-elle cruciale ?
Avoir un accès facile et abordable à des protections hygiéniques n’est pas seulement une question de confort, mais de santé publique.
L’utilisation de solutions inadéquates pendant les règles, peut entraîner des infections dues à la présence de bactéries nocives. Ces risques sont accrus lorsque les protections ne sont pas changées régulièrement ou sont de qualité médiocre, exposant les muqueuses à des irritants ou des résidus chimiques dangereux.
C’est pourquoi il est essentiel que l’accès à des protections hygiéniques sûres soit reconnu comme un droit fondamental, pour maintenir l’intégrité physique et psychologique des femmes pendant leur cycle menstruel.
Comment évolue l’accès aux protections menstruelles en France ?
En France, l’accès aux protections menstruelles connaît une évolution notable grâce à diverses initiatives. La distribution gratuite de tampons, serviettes hygiéniques et coupes menstruelles dans les écoles et universités aide à combattre la précarité menstruelle.
Ces mesures visent particulièrement les étudiantes, qui souvent doivent jongler entre gestion de leur flux menstruel et contraintes budgétaires. Les produits offerts varient de tampons écologiques, sans produits chimiques ou dioxines, à des serviettes réutilisables, en passant par des culottes menstruelles, conçues pour absorber le flux sans irritation ni gêne.
Ces actions reflètent une prise de conscience croissante des enjeux de santé publique et d’égalité. L’objectif est clair : garantir que chaque personne menstruée puisse vivre cette période sans honte ni difficulté, grâce à un accès facile à des protections hygiéniques adéquates et sûres.
Quelle est la situation mondiale des protections menstruelles ?
À l’échelle mondiale, l’accès aux produits hygiéniques menstruels reste inégal. Dans de nombreux pays, le coût des produits menstruels réutilisables ou jetables reste un obstacle majeur.
L’utilisation de produits d’hygiène féminine non adaptés peut perturber la flore vaginale et accroître les désagréments durant les règles. Les protections lavables et réutilisables, ainsi que les alternatives sans substances chimiques comme le coton biologique, offrent des options plus écologiques et saines, mais l’accès limité et le manque d’information persistent.
Dans plusieurs régions du monde, l’accès limité à l’hygiène féminine est une problématique majeure. Voici quelques exemples de pays où les femmes sont particulièrement désavantagées en matière d’hygiène menstruelle :
- Népal : les pratiques traditionnelles telles que le « Chaupadi », qui obligent les femmes à s’isoler pendant leurs menstruations, limitent sévèrement l’accès à des produits hygiéniques sûrs et propres ;
- Somalie : la situation de l’hygiène menstruelle est préoccupante, avec un accès limité à des protections sanitaires sûres et abordables, exacerbé par les conflits persistants et les difficultés économiques ;
- Kenya : le coût des protections menstruelles reste prohibitif pour de nombreuses femmes et filles, et la pauvreté étendue aggrave cette inaccessibilité, avec un impact significatif sur la scolarité des jeunes filles ;
- Afghanistan : les tabous culturels forts et le manque d’installations sanitaires appropriées dans de nombreuses régions rendent difficile pour les femmes d’assurer une hygiène menstruelle adéquate ;
- Soudan du Sud : en proie à des conflits et à des crises humanitaires, l’accès aux produits menstruels n’est pas une priorité, affectant gravement la santé et le bien-être des femmes.
Dans ces pays (et bien d’autres), les efforts pour améliorer l’accès à une hygiène féminine adéquate doivent non seulement cibler la distribution de produits, mais aussi l’éducation sur la santé menstruelle et la déconstruction des stigmates associés aux menstruations.
Pionniers de l’accès à l’hygiène menstruelle
De nombreuses figures emblématiques ont milité pour améliorer l’accès aux protections hygiéniques, en mettant en lumière l’importance d’une hygiène intime sûre et abordable. Des innovations ont été promues pour leur capacité d’absorption et leur composition sans produits toxiques. Ces initiatives visent à réduire les déchets, tout en offrant une protection hygiénique efficace et confortable pour les femmes.
Par leur travail, ces pionniers ont non seulement amélioré la gestion des règles mais ont également contribué à briser les tabous autour des menstruations, assurant une meilleure santé menstruelle pour toutes.
Voici quelques-uns de ces pionniers :
- Murugaantham Arunachalam : inventeur indien, il a développé une machine peu coûteuse pour fabriquer des serviettes hygiéniques, visant à améliorer l’accès aux protections menstruelles en Inde et à combattre les tabous ;
- Manjit Gill : CEO et fondatrice de Binti International, une organisation qui milite pour l’accessibilité des protections menstruelles et pour briser les tabous menstruels dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni, en Inde, et aux États-Unis ;
- Celeste Mergens : Fondatrice de Days for Girls, une ONG qui travaille à fournir un accès aux protections menstruelles et à l’éducation sanitaire pour les filles et les femmes dans plus de 100 pays ;
- Miki Agrawal : Fondatrice de THINX, une entreprise qui a innové dans le domaine des sous-vêtements absorbants et réutilisables pour périodes menstruelles, contribuant à une gestion plus écologique et confortable des menstruations.
Pourquoi est-il important de briser le tabou des menstruations ?
Briser le tabou des menstruations est essentiel pour promouvoir une approche hygiénique et saine de ce phénomène naturel.
Parler ouvertement des menstruations aide à normaliser l’utilisation de protections hygiéniques tout en éduquant sur les bonnes pratiques d’hygiène. Cela favorise une meilleure compréhension des options disponibles.
En discutant ouvertement, on combat la précarité menstruelle et on assure que toutes les femmes et filles disposent des informations nécessaires pour gérer leur cycle menstruel avec sécurité.
Conclusion
La Journée mondiale de l’hygiène menstruelle souligne l’importance d’un accès universel à des protections hygiéniques sûres et abordables. Cette journée dédiée met en avant l’éducation sur les bonnes pratiques et la lutte contre les tabous autour de la menstruation, tout en promouvant des produits réutilisables et écologiques. Les initiatives mondiales et les actions en France reflètent une prise de conscience accrue, visant à garantir que chaque personne menstruée vive cette période sans honte ni difficulté.