Don du sang : un acte citoyen

Le caractère altruiste du don du sang suggère que le donneur n’a aucune attente de retour. Seulement motivé par l’esprit de solidarité, le don du sang est l’acte citoyen par excellence. L’Établissement français du sang, opérateur unique, garantit l’approvisionnement des centres de soins et les bonnes conditions de prélèvement, de transport et de conservation du sang.

Aucun traitement, ni aucun médicament de synthèse, ne peut remplacer le sang humain. Il est donc important de participer aux collectes de sang. Chaque jour, des milliers de donneurs font ce geste salvateur. Il convient d’encourager chacun d’entre nous à rejoindre la communauté des donneurs tant les besoins sont importants. On estime que plus d’un million de personnes sont soignées chaque année grâce aux dons du sang organisés par l’Établissement français du sang.

La majorité des patients transfusés (47 %) le sont dans le cadre de traitements de maladies du sang ou de cancers, et 35 % des patients transfusés le sont lors d’interventions chirurgicales. Chaque patient reçoit en moyenne cinq produits sanguins labiles, dont la durée de vie ne dépasse pas sept jours pour les plaquettes et 42 jours pour les globules rouges. Ainsi, chaque jour, plus de 10 000 dons de sang sont nécessaires, afin d’assurer le renouvellement des stocks.

Don du sang

Donner du sang est un acte citoyen désintéressé qui ne rapporte rien d’autre qu’une satisfaction d’aider des semblables dans le besoin. Chaque jour, 10 000 personnes font un don de sang, de plasma ou de plaquettes. Toute personne majeure en bonne santé, entre 18 ans et 70 ans et pesant au moins 50 kg, peut donner son sang.

Toutefois, quelques contre-indications sont à prendre en considération, telles que des infections et fièvres récentes, des tatouages et piercings de moins de quatre mois, des relations sexuelles non protégées, voire un traitement de caries dentaires ou un détartrage de moins de sept jours, ainsi qu’un voyage récent dans des pays réputés infestés. Les contre-indications permanentes concernent les infections actives connues pour être transmissibles par le sang (hépatites virales, syphilis, infection par le VIH ou par le HTLV, maladie de Chagas, paludisme).

Lors d’un don, quelques précautions sont recommandées comme ne pas se présenter à jeun et bien s’hydrater avant, pendant et après le don. Le nombre maximal de dons de sang par donneur est limité à six par an pour un homme et à quatre pour une femme, avec des intervalles minimaux de huit semaines. Le don peut s’effectuer dans les « maisons du don » parmi les 112 établissements présents en France dans les moyennes et grandes villes, qui reçoivent 1,7 million de donneurs chaque année. Il est conseillé de s’évaluer avant de prendre rendez-vous sur le site EFS.

Quels besoins ?

Les produits sanguins collectés sont utilisés de trois manières différentes :

• répondre aux situations d’urgence, principalement en cas d’hémorragies provoquées par un accident, un accouchement ou une opération chirurgicale. Ces hémorragies sont la cause de nombreux décès dès lors qu’elles ne peuvent être traitées et sont la source des besoins en sang des hôpitaux et services d’urgence. Les poches de sang doivent être disponibles à tout moment et parfois en moins d’une demi-heure dans les situations les plus critiques. La transfusion des globules rouges assure l’approvisionnement en oxygène des organes et est, à ce titre, vitale. Celle des plaquettes facilite la coagulation. Le plasma est transfusé en cas de perte de sang importante ;

• soigner les maladies chroniques. Le don de sang permet de soigner de nombreuses maladies et de nombreux cancers tels que leucémies, lymphomes, myélomes… Ces maladies, qui affectent la production de globules rouges par la moelle osseuse, rendent indispensables les transfusions sanguines ;

• pallier les effets de la chimiothérapie et de certaines maladies génétiques. Durant la période d’aplasie provoquée par les traitements intensifs contre les cancers, il devient nécessaire de transfuser des quantités de plaquettes et de globules rouges pour contrer les effets des traitements. Certaines maladies génétiques comme l’hémophilie, la drépanocytose, la thalassémie… nécessitent des transfusions tout au long de la vie des patients.

Michel MENEAU